La perte de son chien cause une douleur immense. Un vide énorme prend sa place. Faire le deuil de son animal de compagnie demande du temps. La souffrance ressentie est une blessure de l’âme qui met longtemps à cicatriser. Pourtant, il faut faire face et continuer à apprendre à vivre sans lui !!
Faire le deuil de son ami fidèle
Lorsque j’ai perdu mon ami fidèle “Whisky”, je me suis sentie envahie d’une tristesse sans nom. C’était un chien bâtard, un “Griffon”-“Berger des Pyrénées”, adopté à l’âge de 2 ans provenant d’un refuge. J’éprouvais un sentiment de vide, de renoncement. Pourtant, je m’y attendais, il était âgé de plus de 15 ans, il souffrait en silence. Ce fut un choc attendu. Pour ma part, à l’époque, je commençais ma vie de couple. Je m’étais éloignée de la maison familiale. Donc, je m’étais un peu détachée de lui. Il m’avait tant apporté durant mon adolescence. C’était mon compagnon loyal, Il était à l’écoute de chaque petit souci de puberté et de relation conflictuelle. Il m’a sorti de ma solitude et il m’a fait ressentir les bienfaits d’un animal de compagnie. Toutes mes peines, mes doutes, je les partageais avec lui. En le câlinant, cela m’apaisait et me donnait du courage à affronter la vie et ses travers.
Un toutou ne vous juge pas, ne vous jalouse pas, ne vous trompe pas. Il vous aime tel que vous êtes. Le superflu, il ne connaît pas. Il n’existe que la réalité pure. C’est un compagnon de vie, il fait partie de la famille. Son absence est douloureuse, un vide se fait ressentir aussi cruel que si c’était la perte d’un proche. La souffrance, le chagrin font partie de la vie. Ces émotions fortes nous font comprendre combien la vie est précieuse !!
Les passages obligés pour faire son deuil
Lors d’un deuil d’un compagnon de vie, différents moments vont s’établir au fur et à mesure que s’écoule le temps. Plus on était proche de son ami fidèle, plus la douleur est vive. Ce sont des instants très durs à vivre moralement. Un travail de deuil est indispensable. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un animal que cela est plus facile à gérer. Un chien peut être considéré comme un membre de la famille à part entière. Il était là tous les jours et il nous donnait des repères dans la vie. Sa routine faisait partie intégrante de notre quotidien. Sans lui, un manque se crée autour de ses petites attentions habituelles et journalières. Un état de déprime peut nous envahir. Le goût aux belles choses de la vie nous fait défaut. Le chagrin est là, pleurer soulage. Il faut laisser sortir sa tristesse par le biais des larmes. La mort ne peut être évitée, elle est inéluctable. Le temps guérit nos blessures. Il y a plusieurs passages obligés pour bien faire le deuil de son animal de compagnie. Il y a d’abord le déni, on refuse de croire à la mort de son ami fidèle. La colère suit, elle peut être très violente et devenir de la rage. On ne comprend pas ce qui arrive. Puis, vient la culpabilité, le pire des sentiments, c’est une émotion forte. On se sent responsable de la mort de son toutou. On doute de nous. La dépression arrive sans s’annoncer, elle est perfide. Le maître ressent l’absence de son chien et cela le chagrine. C’est une réalité, son canidé n’est plus de ce monde. Il n’existe plus !! C’est l’étape la plus difficile à surmonter pour faire le deuil de son chien. L’état dépressif ne doit pas être pris à la légère. Mais hélas, c’est un moment essentiel pour pouvoir passer à autre chose. Pensez aux temps joyeux passés en compagnie de votre ami à quatre pattes, cela va amorcer la dernière étape du deuil qui est l’acceptation.
Le travail de deuil est plus ou moins long, et même, plus ou moins intense, selon les maîtres. Il peut durer quelques semaines ou plusieurs mois. Le deuil est une manifestation normale, une étape obligatoire. Le maître doit passer par toutes ces étapes, c’est indispensable. Parler autour de vous de cette épreuve peut vous faire du bien surtout si les personnes comprennent ce que vous vivez. Ceux qui n’ont jamais perdu un chien ne peuvent pas concevoir cette souffrance. Un dernier hommage peut lui être rendu en faisant un enterrement digne de lui. Mettez les plus belles photos de votre canidé en valeur, encadrez-les, pour vous rappeler son bon souvenir. Il est important d’accepter son décès pour pouvoir se sentir mieux. Faites du sport, changez-vous les idées en vous aventurant vers d’autres horizons. Il faut reprendre sa vie en main pour que la tristesse se fasse moins tenace. Si vous possédez d’autres animaux, ne les oubliez pas au contraire, occupez-vous d’eux. Cela atténuera un peu la peine que vous éprouvez en pensant à la perte de votre chien.
Comment surmonter la mort de son chien ?
Le chien, pour certains, était leur compagnon de vie. Celui qui écoutait nos peines comme nos joies, nos doutes comme nos victoires. Pour d’autres, il était un être vivant aussi proche qu’un membre de la famille, un appui, une aide morale. Pour surmonter la mort de son chien, il faut surtout ne pas nier que son existence soit finie. On doit accepter le fait qu’il soit mort. Pour avancer sereinement, faites place nette de ses jouets, de son couchage, de ses gamelles, de ses laisses et colliers, de son harnais. Cela vous évitera de souffrir continuellement en voyant les affaires de votre toutou. Les premiers jours, sans lui, seront difficiles à appréhender. Pour sa nourriture et ses friandises, ainsi que pour ses produits d’hygiène et de soins, renseignez-vous pour les confier aux bons soins de personnes pouvant en avoir l’utilité. Il est préférable que cela rende service ou aide quelqu’un, que quand vous les voyez, vous fondiez en larmes en pensant à votre canidé. Vous pouvez garder une médaille, un bandana, un collier ou un autre objet vous rappelant votre chien adoré. Encadrez la plus belle photo que vous avez de lui. Honorez sa mémoire en faisant un bel album photo dédié à votre ami fidèle. Écrivez son histoire ou ses facéties dans un recueil qui vous permettra de vous rappeler les meilleurs moments en sa compagnie. Le départ définitif de votre toutou peut vous aider à vous lancer dans une aventure de bénévolat dans une association. On peut aussi être visiteur dans un refuge et parrainer un animal abandonné. Le décès de son chien est une épreuve terrible à vivre. Les souvenirs passés ensemble restent dans notre cœur. Le temps fait son chemin et ne peut qu’adoucir les peines !!
Faire face à la peine d’un enfant
La perte de leur compagnon à quatre pattes est difficile à concevoir pour un enfant. Il éprouve un sentiment d’injustice face à ce qui lui arrive. Il ne comprend pas. Il faut lui dire simplement que son chien est mort et, qu’il ne reviendra pas. L’honnêteté est la meilleure des façons pour avancer dans le processus de deuil. L’adulte aura peut-être plus de mal à faire le deuil du chien de la famille que l’enfant. Une bonne explication vaut tous les remèdes aux maux de l’âme. Cette épreuve fait partie de la vie, l’enfant doit en avoir conscience. Surtout, si c’est la première fois qu’il est confronté au processus de deuil. Prenez le temps qu’il faut pour bien expliquer à votre progéniture, ce à quoi il est confronté. Le chagrin qu’il ressent est tout à fait normal, le temps l’aidera à l’estomper. L’enfant peut garder une photo ou un autre objet pour se souvenir de son toutou. Entre vous, vous pourrez parler des facéties de votre compagnon à quatre pattes disparu. Cela vous rappellera les bonnes histoires vécues avec lui !!
L’euthanasie
En cas d’euthanasie de notre ami fidèle, le poids de la responsabilité est énorme. Le maître éprouve un sentiment de culpabilité immense qui est amplifié par la douleur de la perte de son chien. Il est important de se dire, dans ce cas-là, que c’était pour stopper les souffrances de votre boule de poils. Cette dure décision a été prise pour soulager le compagnon à quatre pattes. Sa mort était inévitable, d’une manière lente en souffrance ou plus douce en l’euthanasiant. Souvent, cela est dû à un accident ou à une maladie. Il faut agir suivant sa conscience et en parler longuement avec le vétérinaire. Lorsque la survie du chien n’est accompagnée que de douleurs et de gémissements, le mieux c’est de faire face et de prendre l’ultime décision. Ce sera la dernière preuve d’affection pour notre animal préféré. Le toutou comprendra en nous regardant que c’est pour qu’il ne souffre plus, que l’on met fin à son existence.
Que faire du corps ?
En France, pour des raisons sanitaires, il y a une réglementation à honorer pour se débarrasser de la dépouille de son animal de compagnie. Le maître a plusieurs choix : la crémation (individuelle ou collective) ou l’enterrement. Plusieurs solutions sont proposées. On peut laisser le corps chez le vétérinaire. Ce dernier se chargera des formalités à effectuer et vous réglerez le prix de l’incinération ou de l’équarrissage dans certains cas précis. Il prendra en charge le corps. L’incinération peut aussi se faire par une société spécialisée. Elle peut être individuelle avec récupération des cendres dans une urne ou collective. Dans ce dernier cas, les cendres seront mélangées à d’autres cendres d’animaux donc il n’y a pas besoin d’urne pour se rappeler le souvenir de son ami fidèle. Pour une crémation individuelle, le coût moyen est entre 90 et 170 euros selon le poids de l’animal décédé, sans oublier le prix de l’urne. Pour une crémation collective, le budget moyen à prévoir est entre 40 et 95 euros selon le gabarit de votre défunt ami à quatre pattes. L’enterrement peut se faire dans un “cimetière animalier” ou chez vous dans votre jardin. Pour le premier, renseignez-vous sur internet, cela sera plus précis pour vous. Vous apprendrez le coût d’une sépulture et l’endroit en France qui vous conviendra le mieux pour enterrer votre toutou. Dans votre jardin, dont vous êtes propriétaire, vous pourrez l’enterrer selon certaines règles sanitaires établies. Il faut que l’animal n’excède pas 40 kg, pour que sa dépouille soit enterrée à 1,20 m de profondeur et soit recouverte de chaux vive avant de rajouter de la terre par-dessus. Une distance de 35 m de toute habitation et d’un point d’eau doit être planifiée. Le maître d’un chien mort, de plus de 40 kg, doit faire appel à l’équarrissage ou avoir recours à la crémation. L’incinération ou l’enterrement est un choix à faire, c’est aussi à partir de ce moment-là que commence le travail de deuil. Il est essentiel !!
Les autres ne comprennent pas notre souffrance
La plupart des personnes n’ayant pas d’animaux ou n’ayant pas eu d’animaux de compagnie ne comprennent pas la peine infligée par la perte de l’un d’entre eux. Quand on vit tous ensemble au sein du même foyer, des liens se créent au fil du temps. Un chiot que l’on éduque soi-même est comme un enfant, on connaît d’avance ses demandes grâce à son comportement. “Fairy”, ma chienne, une “Golden Retriever”, dès qu’elle me regarde, je sais ce qu’elle veut. Un toutou n’est pas aussi complexe qu’un enfant, mais il éprouve des émotions. Ses requêtes sont souvent basiques. Il s’exprime en montrant du bout de sa truffe, la laisse, s’il veut sortir ou il donne la patte pour recevoir une friandise. Les gens qui n’ont jamais vécu avec des compagnons à quatre pattes ne peuvent pas comprendre les intenses connexions qui s’établissent entre humain et canidé. Suivant votre expérience de vie avec votre chien, votre souffrance sera plus ou moins grande, lors du deuil de votre boule de poils. La peine sera toujours là. Le deuil est un processus long et propre à la personne désespérée. La douleur ne se quantifie pas. Un chien peut représenter plus aux yeux d’une personne isolée qu’un parent. Les émotions fluctuent au cours du temps. Les négatives reviennent quand on croit que cela va mieux. Un accompagnement de deuil peut se faire en s’aidant de professionnels (vétérinaire, psychologue, groupe de parole). Il faut en parler pour ne pas être seul à surmonter cette épreuve. Une personne connaissant les canidés sera plus à l’écoute. Elle sait à quel point un toutou peut être important pour son maître. Souvent, l’ami fidèle était l’âme de la maison !!
Adopter un autre chien
Avant l’adoption d’un autre chien, il faut finir le processus de deuil de son ami fidèle. Le ressenti de chacun est différent selon la manière dont le toutou est mort. Lors d’un accident, le décès du chien est un choc, difficile à prévoir. À ce moment, il ne faut pas reprendre un chien trop vite, le traumatisme étant trop frais. On ne s’est pas habitué au pré-deuil comme lors d’une maladie. Quand un canidé est malade, on se prépare psychologiquement à la fin de son existence. Il ne faut pas remplacer celui que l’on a perdu par son sosie. Ce n’est pas sain. Il faut savoir faire un deuil et progresser. Si la race plaît, alors changez de couleur de robe ou de sexe. Le caractère du nouveau venu ne pourra en aucun cas être le même que celui qui est décédé. Chaque toutou est unique. Reprendre un animal de compagnie doit être fait de manière réfléchie, sans précipitation. C’est s’occuper d’un nouveau canidé pendant une dizaine d’années. Il vaut mieux penser à plusieurs cas de figure comme d’être libre de ses faits et de ses gestes, et de pouvoir partir partout en vacances ou de sortir sans se préoccuper du sort de son ami fidèle. Le fait de voyager plus loin peut faire entrevoir une nouvelle façon de vivre. Certains propriétaires ont eu trop de chagrin pour pouvoir adopter un nouvel animal. Ils ne veulent pas oublier leur toutou adoré et souffrir à nouveau en cas de perte. Ils n’ont pas réussi à faire le deuil. Dans le cas d’un futur déménagement, l’attente est le mieux pour ne pas déstabiliser le prochain chien. Si le maître est trop âgé, il vaut mieux renoncer à un futur canidé. Un adoptant esseulé ne se sentant pas bien sans animal, devra en adopter un le plus vite possible. Cela dépend surtout des conditions de vie de chacun. Une famille dont les enfants sont grands maintenant ne voudra plus de chien, pour pouvoir s’épanouir autrement. Un enfant peut désirer un autre animal de compagnie, car l’ancien lui manque cruellement. Quand on pense de façon apaisée au défunt toutou, c’est le moment de prendre en considération l’adoption d’un nouveau chien !!
Nanou.
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J’ai dû faire euthanasier ma golden retriever le 14 février 2018. Je la pleure encore par moments. Nous étions des potes inséparables. Souvent, lorsque je ressens de la tristesse, je dors avec ses cendres(dans une petite boîte en carton bien ficelée ). Même si je pleure, sa présence via ses cendres m’appaise.
Trouvez-vous cela sain?
Chère Gaëtane, vous vous accrochez à ce qu’il reste de votre chienne, c’est à dire ses cendres. Vous n’avez pas encore fait le deuil de votre âme sœur sur quatre pattes. Il est important d’accepter son décès pour pouvoir se sentir mieux. Les souvenirs de bons moments passés ensemble peuvent amorcer la dernière étape du deuil qui est l’acceptation. Comme vous le dites si bien vous projetez votre chienne sur ses cendres. Une belle photo d’elle ne serait-ce pas mieux ? Après je ne vous juge pas, vous faites ce qu’il semble bon pour vous, chaque personne a un différent ressenti, au vu de la situation. Courage, laissez le temps au temps, je sais que ce n’est pas évident de lâcher prise. Mais votre chienne vous préférait sans aucun doute plus joyeuse que triste. Vous devez faire place à quelque chose de plus positif pour passer à autre chose. Nanou.