Dans les refuges, des chiens de toutes races sont représentés, les bâtards ne sont plus les seuls à être abandonnés. Les canidés de race, de chasse, de travail, les petits et les grands, sont aussi plus présents au refuge. C’est le reflet de notre société, de nos caprices !!
Au secours des chiens
Les toutous des refuges ne sont pas tous des “Corniauds” ou des “Bâtards”. Les compagnons à quatre pattes comme des “Labradors”, des “Dalmatiens”, des “Goldens Retriever”, des “Jack Russels”, des “Bergers Australiens”, des “Cockers” se retrouvent aussi à faire un séjour dans des refuges. Ce sont près de 40% de chiens inscrits au LOF (Livre des Origines Français). Mais comme ce sont des chiens très appréciés, leur passage n’est que de courte durée. De même que les petites boules de poils sont plus vite adoptées que les grands canidés. Quand on se confronte à la misère animale, cela peut être difficile, surtout que les amis à quatre pattes réagissent de diverses façons face à des visiteurs. Ils peuvent aboyer fortement pour se faire remarquer ou alors rester calmement assis en nous regardant. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de “Whisky” mon futur chien. À l’époque, j’étais une adolescente solitaire, mes parents travaillant toute la journée voulaient un compagnon fiable pour combler ma solitude. Dans ce refuge, “Whisky” un toutou croisé entre le “Griffon” et le “Berger de Russie”, est là assis, tranquillement, il donne la patte tout en me regardant d’un œil émouvant. Je craque immédiatement, c’est lui et pas un autre qui deviendra mon confident !! Il a deux ans, sa maîtresse ne pouvait plus s’occuper de lui, il vivait en appartement. C’était un super chien, on s’est tout de suite bien entendu. Il avait son jardin, sa maison, une autre vie l’attendait. Le seul petit souci, il tirait en laisse. Mais cela n’était pas grave, au vu de toute l’affection et du réconfort qu’il m’apportait chaque jour. Il a vécu de belles années à la campagne, son souvenir reste gravé en moi. Il faut donner une chance aux animaux des refuges !! Les adoptants ont de bonnes ou de mauvaises surprises, suite à l’accueil d’un nouveau venu au cœur de leur foyer. Les chiens des refuges peuvent avoir différents comportements. Une fois chez soi, un compagnon à quatre pattes peut toujours être éduqué, quel que soit son âge. La patience et la persévérance sont les qualités à avoir pour pouvoir guider le nouveau venu au sein de sa nouvelle famille. Dans tous les cas, il faut se renseigner auprès des personnes du refuge, de la personnalité de votre futur chien. Plusieurs facteurs rentrent en compte quand on veut adopter un chien adulte. Je vous l’explique d’ailleurs dans un autre article précédemment.
Les différents types de chiens
Le “Bâtard”, le “Corniaud”, le chien de sécurité ou de garde, le chien de chasse, le petit chien, le chien “fashion victim”, le chien issu d’une saisie, les mal-aimés sont tous représentés au refuge.
Le ” Bâtard” ou le “Corniaud”
Le “Bâtard” est le résultat d’un croisement entre deux chiens de races différentes ou alors le croisement d’un chien de race avec un chien de race inconnue. Le “Corniaud” est un chien issu d’origines inconnues.
Le “Bâtard” comme le “Corniaud” a un physique atypique. Ce n’est pas lui que l’on remarque au premier coup d’œil. Il est de taille moyenne, les oreilles mi-tombantes, la queue en panache. Il est de couleur sombre au poil court, de constitution mince. Sa ressemblance se situe entre le chien de “Berger” et le chien de “Terrier”. C’est un toutou très vivant, il fait tout pour plaire à son maître. Il est toujours content de voir arriver un visiteur devant son box. Il est très demandeur de câlins et aime se faire remarquer. Il n’a pas d’origine prédéfinie, mais cet ami fidèle sera là pour vous de nombreuses années. Un “Bâtard” vit longtemps et il est moins susceptible d’être malade. Son regard attentionné vous fera craquer !!
Le chien de sécurité ou de garde
Des “Bergers Malinois” et des “Bergers Allemands” viennent dans les refuges après avoir été soustraits d’une vie de maltraitance et de misérabilisme. Ils étaient employés comme chiens de sécurité ou comme chiens dressés à l’attaque. Mais hélas, ce sont des canidés qui n’ont qu’un seul maître. Ils semblent plus délicats à placer dans des familles ou chez un couple. Des propriétaires patients et persévérants, qui comprennent cette race de “Berger”, donneront une seconde chance à ces mal-aimés en toute connaissance de cause. Il y a aussi les chiens de catégorie 1 (d’attaque) et de catégorie 2 (de garde et de défense), ce sont des “Rottweilers” et autres “Pittbulls”. Depuis les lois de 1999, ils sont devenus des chiens de type “dangereux”, ce qui a engendré une baisse d’adoption dans les élevages ou dans les refuges.
Le chien de chasse
Le chien de chasse est très représenté dans les refuges. Il a les oreilles tombantes, il est de toutes les tailles et de toutes les couleurs ( “Porcelaine”, “Épagneul”, “Griffon”, “Braque”…). Il a une mauvaise réputation, c’est d’être un fugueur. Quand il est sur la trace d’un gibier, il oublie vite son maître et ne pense plus qu’à attraper sa proie. Pourtant, le “Beagle”, chien de chasse par excellence, est devenu à l’heure actuelle un chien de compagnie de plus en plus présent. Celui-ci est vite adopté quand il fait un séjour dans un refuge.
Le petit chien
Les “Yorkshires”, “Shihtzus”, “Bichons” et autres “Jack Russels” sont les petits chiens qui prennent une grande place dans les refuges. Adorables, faciles à emmener et à loger en appartement et en ville, ils sont nombreux à être accueillis dans les refuges. Ce sont des toutous intelligents, joueurs et populaires.
Le chien “fashion victim”
Certains chiens ou races de chiens sont des victimes de la mode. Il suffit que des personnalités médiatisent telle race de chien pour que des fans veuillent exactement le même chien que leur célébrité. À chaque saison, son lot de nouveauté, sa race de chien à la mode, qui une fois la vague de popularité passée se retrouve en refuge. Ce sont des “Huskys”, des “Goldens Retriever”, des “Jacks Russels”, des “Chihuahuas”, qui pour la plupart sont achetés à des prix exorbitants (de 1000 à plus de 1500 euros). Souvent, c’est un achat compulsif pour faire pareil que son idole ou pour satisfaire son ego. Heureusement, ces toutous retrouvent vite un foyer.
Le chien issu d’une saisie
Des saisies sont faites chez des éleveurs suite à des dénonciations dues à des maltraitances sur animaux. Ces éleveurs font preuve de négligence, et ne prodiguent pas de soins à leurs chiens (“Yorkshires”, “Teckels”, “Westies”, “Patous”, “Jacks Russels”…). Les dizaines ou vingtaines de toutous saisis sont confiés à des associations de protection animale. Ces dernières doivent leur trouver au plus vite des foyers d’accueil pour ne pas engorger encore plus les refuges. La vente de ces chiens peut se faire sur internet alors méfiez-vous et soyez scrupuleux concernant l’élevage de votre futur chien. Renseignez-vous bien !!
Les mal-aimés
Pendant les journées portes ouvertes, les mal-aimés sont les derniers à être adoptés. Sauf s’il y a un coup de cœur qui se fait du côté de l’adoptant. Ces chiens sont les malchanceux de la vie. Ils sont blessés, handicapés, aveugles, sourds ou malades. Un suivi médical pour un chien peut faire peur, surtout si c’est un traitement à vie. Les toutous laids sont aussi en reste, on n’ose pas les toucher. Les grands chiens (“Terre-Neuve””, “Dogues”, “Bergers des Pyrénées”…) posent problème aussi. Ils ne peuvent pas loger dans un appartement et ont un coût plus important en nourriture et en soins vétérinaires.
Nanou.
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