Bonjour, je m’appelle Nanou et j’ai une chienne de 7 ans. En la regardant, je me demande : “mais d’où tu viens ?”. Nous, nous savons que nous descendons généalogiquement parlant d’une certaine “Lucie”, ancêtre de tous les hommes. Mais toi ma “Golden Retriever” ? Qu’en est-il ?J’ai lu beaucoup d’articles concernant  “le chien et son histoire” ou “le chien et ses origines“.

Le chien et l’être humain

Voilà ce que j’en ai retenu. Le chien et l’être humain, cela date de la préhistoire. Il y a environ 12000 ans si l’on croit certains écrits, on a découvert des ossements de chien au Moyen-Orient. Il est le premier animal à avoir été domestiqué par l’homme. Beaucoup émette l’hypothèse que l’homme paléolithique, en allant chasser, trouva un chiot et le ramena chez lui. En grandissant, le petit toutou peut soit devenir le futur repas ou il peut se rendre utile en aidant son maître à traquer du gibier. Eh oui, ainsi naquit l’amitié entre l’homme et le chien. De même que le chien sert également de gardien et fait fuir les inopportuns. Dans la même période, c’est en suivant l’homme dans ses migrations que le chien apparaît en Asie, en Afrique et en Europe méridionale. Naturellement, les lieux différents ont donné suite à de nouvelles races de par le monde.

Dans l’Égypte Antique, le chien est respecté et choyé. On le prend comme animal de compagnie, on lui donne aussi affectueusement de petits noms que l’on grave sur leurs tombes. Le dieu Anubis, gardien des morts est d’ailleurs représenté symboliquement avec une tête d’un chien. Les Égyptiens adorent à l’époque les “Sloughis”, les “Loulous” ou les “Mastiffs”. Dans la Rome Antique, le “Molosse”, éduqué au combat, se veut aussi chien de garde. En Chine, en l’an 1000 avant notre ère, la cour impériale se passionne pour les minis chiens tels que le “Happa”, petit chien ressemblant au “Shitzu”. Et le “Pékinois” est né lors d’un croisement entre le “Maltais” et le “Happa“. Cette nouvelle race donne un élan pour l’élevage des petits chiens.

 

Le chien et ses origines

Le loup gris est l’ancêtre du chien domestique. Mais les chiots à la différence des louveteaux ont les oreilles tombantes, les yeux foncés, le museau court et aboient. L’aboiement sert à prévenir l’arrivée de prédateurs, quels qu’ils soient. De même qu’un chien en aboyant peut débusquer un gibier ou le signaler. Le chien comme le loup ont besoin d’être en meute, ont la même manière de remuer la queue, de hurler, de gémir quand ils souffrent. Ils marquent leur territoire de la même façon, en levant la patte pour uriner. Mais il y a des chiens qui n’ont pas l’air d’avoir des origines lupines comme le Cocker, le Caniche, le Chihuahua, le Danois, ainsi de suite… Sauf peut-être le Berger Allemand.

De nos jours, le loup représente l’animal sauvage, le méchant, le prédateur, celui qui dévore les moutons. Alors que le chien, lui, a une bonne image, le gentil, défendant son maître, lui procurant un bien-être, de l’empathie, une responsabilité vis-à-vis des autres. La transformation d’animal sauvage au statut d’animal domestiqué a produit des races très différentes, selon leur esthétisme ou leurs caractéristiques spécifiques à la race. Cette évolution fut longue et fastidieuse.

 

Les races de chiens

Il y a environ 500 races de chiens aujourd’hui, conçus essentiellement par l’homme suite à de nombreux croisements. Elles ont été créées pour répondre aux besoins de l’être humain, pour la chasse, la garde, la défense, l’aide aux personnes, l’esthétisme ou la compagnie. Au fil du temps, en croisant les races de chiens, à tout va, nous finissons avec une kyrielle de physiques très variés. Au début, la différenciation entre les chiens se fait uniquement en se référant à leur taille. C’est à dire, il y avait deux tailles : petit ou grand chien, mini chien ou maxi molosse. Les grands chiens sont utilisés à l’extérieur pour différents travaux de tractage de petites charrettes. Les petits chiens chassent les rongeurs à l’intérieur.

 

Les premières différences entre les races

En Europe, vers le 12ème siècle, une première différenciation entre les races est définie selon les cours royales. Elles imposent le fait que seules les cours royales ont le droit d’avoir pour ses chasses des “Mastiffs” et des “Lévriers”. Ce sont les deux grandes races de l’époque. Une exception pouvait être faite, si on ne faisait pas partie de la cour en ayant un Mastiff ou un Lévrier. On pouvait les différencier, car on leur coupait trois griffes pour que les chiens ne blessent pas les cervidés réservés aux chasses royales. C’est ainsi que l’on commence à différencier le chien de race du bâtard et cela jusqu’au 20ème siècle. Cette distinction de classe sociale entre les chiens va de pair avec la noblesse et les gens du peuple. L’aristocratie décide elle-même quelles races de chiens doivent être des chiens de compagnie ou des chiens de chasse. Les paysans et, plus tard, les ouvriers éduquent les chiens pour le travail.

Au cours du 16ème et 17ème siècle, les explorateurs marins, colons et soldats européens parcourent les océans en emmenant leurs chiens. Ils rapportent de leurs expéditions de nouvelles variétés qui accélèrent les croisements de l’espèce canine. C’est aussi au 16ème siècle que les premiers portraits de chiens seuls sont exposés. Dans son traité sur les chiens anglais, en 1756, le médecin Johannes Caius catégorise les différents chiens. Il les classe suivant leur utilité. C’est-à-dire, il y a les chiens chasseurs, les chiens affectés à la cuisine, les chiens dénicheurs de proie dans les terriers, les chiens de garde et les chiens de combat.

 

 

Les chiens de travail

Au 19ème siècle, la révolution industrielle en Europe et en Amérique du Nord attire beaucoup de paysans cherchant du travail. Ces derniers ayant emmené leurs chiens les utilisent comme des outils. Une classe ouvrière de chiens est née. Ces canidés sont dressés pour activer les roues des broches des rôtissoires ou des pompes à eau. Ils tirent des charrettes qui livrent du lait ou transportent des seaux. Certains sont maltraités, d’autres non. Ceux-là sont d’utilité publique. Eh oui, les premiers chiens sauveteurs apparaissent à Paris à la fin du 19ème siècle. C’est en effet le préfet de Police de l’époque, Mr Louis Lépine, qui trouva la solution pour endiguer le nombre croissant de suicides par noyade dans la Seine. Il composa une équipe de 7 chiens de la race “Terre Neuve”. Grâce à leurs pattes palmées, ces chiens sauveteurs sont d’excellents nageurs. Les Parisiens les adoptent sans détour, avec un engouement certain. Mais il y a encore à cette époque des chiens qui sont utilisés pour des combats entre eux.

En 1859, apparaissent les premières grandes expositions canines officielles aux États-Unis et en Europe et, avec elles, l’officialisation des caractéristiques physiques de chaque race. Les premiers élevages canins apparaissent.

Pendant la 1ère guerre mondiale, de nombreux chiens sauvent la vie à des soldats entassés sous des décombres. Grâce à leur flair, ils peuvent aider les infirmiers à les localiser. Une vingtaine de ces sauveurs à quatre pattes, en avril 1917, reçoivent une distinction de la part du président de la République. Ils sont décorés de l’insigne de l’éclaireur (équivalent de la croix de guerre pour les animaux).

Aujourd’hui, au 21ème siècle, l’engouement envers nos compagnons fidèles ne s’est jamais estompé. Mais nous devons en finir avec la maltraitance, quelle qu’elle soit.

En janvier 2015, un premier pas a été fait en reconnaissant que le chien est un “être vivant doué de sensibilité”. Code civil (nouvel article 515-14).

 

 

 

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